- F.F.L.
- F.F.L.F.F.L. (Forces françaises libres)Reconnu par Churchill chef des Français libres le 28 juin 1940, le général de Gaulle signa un accord avec le gouvernement britannique par lequel il s’engageait à «assurer la restauration intégrale de l’indépendance et de la grandeur de la France»; le gouvernement britannique autorisait la formation d’une force française armée composée de volontaires, sous l’autorité du général de Gaulle, qui acceptait les directives générales du commandement britannique: ce furent les Forces françaises libres ou F.F.L. Les premiers Français libres furent des hommes évacués de Norvège, puis des rescapés de Dunkerque et des marins échappés des ports français en juin 1940 et quelques éléments d’infanterie coloniale venue de Syrie. Parmi les premiers civils qui viennent s’enrôler à Londres, l’arrivée de la totalité des habitants de l’île de Sein est restée dans les mémoires. À la fin de juillet 1940, les F.F.L. comptaient sept mille hommes environ. Parmi les premières personnalités ralliées à de Gaulle figuraient l’amiral Muselier, les généraux Catroux et Legentilhomme, des officiers tels que Kœnig, de Hautecloque (Leclerc), Dewavrin (Passy), Magrin-Verneret (Monclar). Soucieux de développer leur représentativité, les Français de Londres cherchèrent à faire entrer dans l’allégeance de la France libre des territoires d’outre-mer et à assurer leur indépendance vis-à-vis de l’Angleterre, pour rentrer dans la guerre contre l’Allemagne. Bien des difficultés entravèrent le développement des F.F.L. L’agression de Mers el-Kébir, en juillet, provoqua une grave crise parmi les premiers volontaires; l’échec devant Dakar, en septembre, rappela la fidélité au gouvernement de Vichy des territoires de l’Afrique occidentale. Pourtant, une part importante du domaine colonial (les îles françaises du Pacifique, l’Afrique-Équatoriale, le Cameroun et le Gabon), après de violents combats, s’était rangée du côté des F.F.L. Dès la fin de l’année 1940, une centaine de volontaires français combattaient avec les Anglais en Libye. En janvier-mars 1941, la colonne Leclerc remontant du Tchad harcela les garnisons italiennes du Fezzan et s’empara de Koufra. L’année 1941 fut marquée par un nouvel affrontement des F.F.L. et des forces de Vichy en Syrie. À partir de décembre 1941, la première brigade des F.F.L., sous le commandement de Kœnig, fut engagée en Libye et se fit remarquer par sa résistance dans la place forte de Bir Hakeim (mai-juin 1942). À la même époque, l’aviation et la marine se développèrent et les F.F.L. eurent des escadrilles au combat en Afrique et même en Russie (escadrille Normandie-Niemen). La 2e division blindée, qui devait libérer Paris, et la 1re division française libre se constituèrent à la fin de la campagne de Tunisie (juin 1942). Le 2e bureau des F.F.L., dès le début de 1941, mena une action très importante en liaison avec la résistance intérieure, dans la mise sur pied de réseaux de renseignements. La création à Alger, en juin 1943, d’un Comité français de libération nationale unifia les Forces françaises libres. Le corps expéditionnaire d’Italie fut confié au général Juin, la division blindée de Leclerc fut envoyée en Angleterre et le général de Lattre de Tassigny commanda la Ire armée.F.F.L.Sigle de Forces françaises libres (terrestres, maritimes, aériennes). Après l'armistice de juin 1940, elles se rallièrent au général de Gaulle pour continuer la lutte contre l'Allemagne.F. F. L. [ɛfɛfɛl] n. m.ÉTYM. Après 1940; initiales de Forces françaises libres.❖♦ Fam. Membre des Forces françaises libres qui, après l'armistice de juin 1940, combattirent aux côtés des Alliés.
Encyclopédie Universelle. 2012.